Autour de Marguerite

Autour de Marguerite

Les estaminets

1 estaminet

Vers 1890, il n’y avait qu’une seule maison à l’emplacement futur des squares : c’était déjà un estaminet, le Café des Cascades !  Un peu plus tard, avec son concurrent le Cabaret dit du Chalet, il étanchait la soif des ouvriers des carrières de sable, des maçons des squares en construction, des habitants des fermes avoisinantes et des promeneurs.

Le Café des Cascades doit faire partie des bâtiments qu’on aperçoit. Coll. privée.

2 estaminets

Dès 1897, le square Marguerite compte deux estaminets : le Café-estaminet du Square, bientôt rebaptisé Café-brasserie du Square Marguerite au coin de la rue van Campenhout et La Distillerie, à l’emplacement de l’épicerie actuelle.

A gauche, le Café-estaminet du Square, ensuite Café-brasserie du Square Marguerite, tenu par Florent Hautphenne. Coll. J.-M. Schrynemakers

5 estaminets

En 1900-1901, trois concurrents s’installent et animeront le square jusqu’à la construction des immeubles en 1963-65.

Au 17, au coin de la rue Jenneval, un cabaret est transformé en 1907 en Brasserie Au Nouveau Siècle. Louis Mottiat, un ancien champion cycliste belge, l’exploite de 1938 à 1947 sous le nom Brasserie L. Mottiat. Puis on y trouve la Brasserie du Ballodrome.

Dans le même bloc, au 23, côté rue des Patriotes, la Brasserie de l’Union devient la Brasserie de l’Esplanade en 1947.  

Le Nouveau Siècle et la Brasserie de l’Union. Coll. Christian Dekeyser

Enfin, au 48-49, donnant sur le square Ambiorix, le Café du Belvédère, renommé Café des Colibris en 1953.

Le Café du Bélvédère en 1911. Coll. Christian Dekeyser

Mais bientôt La Distillerie disparaît (1902) suivie du Café-brasserie du Square Marguerite (1907).

Par contre, en 1908, la Brasserie Marguerite apparaît à l’angle de la rue le Corrège. Elle s’appellera Brasserie du Limbourg de 1935 à 1947.

La Brasserie Marguerite. Coll. Christian Dekeyser

On ne meurt pas de soif au square Marguerite et on ne boit pas la même chose dans tous ces estaminets. 

La Distillerie propose du genièvre. Pour la Kriek, la Gueuze (et le champagne !), il faut aller au Café du Square. La Brasserie Marguerite propose des bières allemandes et anglaises, mais aussi de la Blonde des Flandres et la Bock de Koekelberg. Au Nouveau Siècle, on tire du vin.  

La Brasserie Marguerite, tenue par Henri Lauwers, fin cuisinier, propose aussi des petits plats : tête de veau à la vinaigrette, choesels au madère, tous les samedis !  Et en 1901, la douzaine d’huîtres y est à 1 franc.

Estaminets et brasseries sont également des hauts lieux de la vie du square et du quartier. La Brasserie Marguerite sert de local de réunion et de bibliothèque à l’Université populaire du Nord-Est.  

Coll. privée

Elle vend également le petit journal local Le Nord-Est au profit des indigents du quartier. En 1901, on peut y prendre connaissance du résultat des élections législatives. Un Comité de soutien de la guerre des Boers s’y établit même ! Plus tard, elle sert de local à la société chorale L’Orphéon du Nord-Est, qui se produit au kiosque.

© Archives de la Ville de Bruxelles.

Le Café du Belvédère s’occupe d’œuvres de charité et accueille, en 1902, une pétition pour qu’on double le nombre de voitures des trams et trains qui font arrêt au square. En 1925, il abrite le secrétariat de l’association d’animation « Nord-Est Attractions ».

Installé à La Distillerie, le cercle d’épargne « le noyau du quartier Nord-Est » déménage au Café du Square Marguerite en 1902. Son tenancier offre régulièrement une bouteille de champagne comme lot des concours sportifs qui se tiennent au square.