Appelé place de l’église dans la bouche populaire, le square l’attend toujours en 1901. L’église pourrait amener au quartier « le commerce intense et la circulation serrée ». La paroisse du Sacré-Cœur se réunit entre-temps dans un local exigu rue du Noyer.

Mais la ville, de tendance libérale, s’oppose à la construction d’une l’église au square. En 1901, elle y crée un marché matinal baptisé Marché Ste-Marguerite. Elle espère ainsi attirer les passants vers le square Marguerite afin qu’ils fassent aussi leurs courses dans ses commerces et évacuer la problématique de l’église. 

Le petit marché Ste-Marguerite se tient tous les matins, sauf le dimanche. On y vend des comestibles, des fruits et des légumes.

Jusqu’en 1905, la question de l’église rejaillit périodiquement.  Mais petit à petit, les habitants, même paroissiens, ne sont plus prêts à lui céder le square Marguerite :

« Il serait regrettable, à tous les points de vue de supprimer la superbe place qu’est le square Marguerite et qui convient si bien aux fêtes, aux exercices militaires et aux jeux de toutes sortes. Il est certain que les commerçants du square retirent bien plus de bénéfices des fêtes, des jeux de sociétés et de réunions de la garde civique que ne pourront leur rapporter les baptêmes, les noces et les enterrements. Qu’on laisse le square Marguerite tel qu’il est, vierge de toute construction, mais qu’on y ajoute une double rangée de marronniers ou de platanes et une douzaine de bancs.  Voilà le vœu de beaucoup de Nord-Estois. »

Bruxelles Nord-Est, 22/9/1901 ( © Archives de la Ville de Bruxelles, J182)

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On préconise de construire l’église du Sacré-Cœur parmi les maisons…  Ce qui se fera, rue Le Corrège.

120 ans plus tard, en avril 2021, le square accueille à nouveau un marché, le marché Marguerite, les mercredis après-midi !