Le bloc de maisons aux numéros 17 à 23 a une longue histoire commerciale. Aux deux coins, des estaminets. Entre les estaminets, des commerces et des coiffeurs.
18-19
Au 18-19, J. Van Lancker ouvre une charcuterie en 1904, dans la belle maison construite par les architectes B. de Lestré de Fabribeckers et J. Van Kriekinge. Sa fille et son beau-fils Depacquier la reprennent en 1907 : on y trouve aussi des conserves, des comestibles et des gibiers. Puis, en 1923, Th. Decabooter, l’ancien exploitant du café Au Nouveau Siècle voisin, s’y installe comme vendeur de vins, de liqueurs et de bières. En 1935, le commerce de vins cède la place au bureau de poste du quartier, tenu par le percepteur des postes De Wolf jusqu’en 1939. Et à un tabac-cigares-papeterie qui tiendra plus longtemps.
Plus tard, après la guerre et au moins jusqu’en 1955, Guillaume coiffe les hommes (et les dames à partir de 1953) à l’étage.
20-21
Au 20-21, dès 1898, une épicerie, longtemps tenue par la veuve Leemans, propose des produits coloniaux (cafés, chocolat, thés, épices). En 1920, elle cède la place à la poissonnerie Wutterwulghe. En 1932, la poissonnerie est remplacée par une épicerie tenue par L. Detiège, qui vend des conserves et des primeurs. De 1945 à 1955, on y trouve une teinturerie/boutique de mode puis une boutique de radios de la marque Areson. Ensuite un commerce d’alimentation générale jusqu’en 1965, date de la démolition des maisons anciennes.
22
Le 22 est un immeuble souvent incorporé à la Brasserie de l’Union ou de l’Esplanade. Mais au début du siècle, le coiffeur Charles, établi au premier étage, fait onduler les cheveux de ces dames… A partir de 1922, le mari de Mme Degueldre, l’exploitante de l’estaminet du 23, sera tailleur pour dames à cette adresse.